Les secrets de la batterie des voitures de course

Ce qui fait les spécificités du Trophée e-Andros ? Tout d’abord, c’est une compétition automobile sur glace, et en plus, elle est disputée par des voitures 100 % électriques depuis 2020 ! Le partenariat d’AMEG Group avec le coureur Aurélien Panis offre l’opportunité de s’immerger dans la technique de la voiture électrique. Qu’en est-il de la batterie des voitures de course ? Comment fonctionne-t-elle et quelles sont ses caractéristiques ?

La voiture électrique en compétition automobile

Le premier véhicule électrique est né en 1834, mais ce n’est que 16 ans plus tard que la batterie électrique rechargeable voit le jour. Depuis, les innovations n’ont cessé d’améliorer les prouesses des engins. Dans le sport automobile, la voiture électrique fait plus récemment son apparition et les constructeurs en font leur terrain de jeu pour concevoir des modèles toujours plus performants.

L’électrique dans la compétition automobile apporte, en effet, une nouvelle dimension technologique. Sensations et puissance sont toujours au rendez-vous, bien que la conduite soit différente et que la gestion de la charge de la batterie apporte une contrainte supplémentaire.

©PHOTO BRUNO BADE

La batterie de voiture de course

Alors, quels sont les secrets de la batterie de la voiture de course d’Aurélien Panis ? L’Audi A1 électrique qu’il conduit pour le e-Trophée Andros, développe une puissance de 250 kilowatts soit environ 340 chevaux, avec un couple de 1600 Nm. Aurélien, lui-même, reste toujours stupéfait de la capacité d’accélération du véhicule.

Une boîte de vitesses mono-rapport

L’Audi est équipée d’une boîte de vitesses mono-rapport, qui ne nécessite pas de changement de vitesses. Elle fonctionne plus ou moins comme une voiture automatique avec trois positions, une marche avant, une marche arrière et une position neutre.

Ce sont les modes qui vont permettre au pilote de gérer la puissance du moteur, un outil indispensable dans la stratégie de conduite. Le MAP1 est utilisé juste avant la course pour amener la voiture sur la piste, ainsi qu’au démarrage. Le MAP2 est le mode intermédiaire qui transmet progressivement la puissance aux roues, à privilégier sur le goudron. Le dernier mode de puissance ou MAP3 engendre un maximum de puissance, le plus rapidement possible.

Une batterie de 240 kilos

Pour alimenter le moteur électrique, à la place du moteur thermique et de sa boîte de vitesses, une grosse batterie de 240 kilos est disposée à la place du passager. Il s’agit d’une batterie 14 modules 50V d’une tension maximum de 705V. Cela correspond au total à une énergie de 33 kWh.

Comment fonctionne son chargement ? Quelle est sa durée ? L’autonomie de la batterie est d’environ 15 à 20 minutes lorsque la voiture est à sa puissance maximale. Cette vitesse est largement suffisante pour les courses sprint du e-Trophee Andros qui durent moins de 10 minutes. La voiture passe de 20 à 80 % de charge en 36 minutes. Au total, il faut 45 minutes pour charger entièrement la batterie de voiture de course. Cette rapidité est nécessaire pour avoir le temps de la rebooster entre deux séances de roulage.

Avec le poids de la batterie et le reste de l’équipement, l’Audi A1 d’Aurélien Panis pèse au total 1 130 kilos ! Pourtant, selon Aurélien Panis, les chronos et les performances du Trophée e-Andros sont devenus meilleurs qu’avec les voitures thermiques; et cela grâce à un moteur de plus en plus performant et une technologie de pointe.