Maëlle Beauvir : Double défi, double motivation : la course d’orientation et le trail, moteurs de ma performance

Photos : P.DESMOTTES - eszterkocsik

Édimbourg, août 2024. La ville écossaise, à la fois majestueuse et mystérieuse, m’accueillait pour les Championnats du Monde de course d’orientation.
L’excitation mêlée à une pointe de nervosité, je me tenais sur la ligne de départ, prête à tenter de me hisser parmi les meilleures orienteuses mondiales. Après des mois de préparation techniques, physiques et mentales, je sais que j’ai toutes les cartes en main pour délivrer ma meilleure performance.
Et quelles journées intenses ce furent…

Le sprint : la précision au cœur de l’effort

La première épreuve, un sprint effréné dans les rues labyrinthiques d’Édimbourg, m’a poussée dans mes retranchements. Imaginez des choix d’itinéraires qui se dessinent en une fraction de seconde, une concentration extrême et un effort maximal sur une courte distance.
Résultat : une 12ᵉ place, au cœur de cette compétition relevée. Ce résultat a été une belle satisfaction, mais aussi un rappel que chaque détail compte à ce niveau.

Le Knock-out : un défi physique et stratégique

L’épreuve suivante, le Knock-out, est l’une des plus dynamiques de notre discipline.
Elle combine plusieurs manches éliminatoires sur des distances courtes, avec une intensité qui monte à chaque tour. Ici, ce n’est pas seulement la vitesse qui compte : il faut savoir lire la carte à pleine vitesse tout en gérant les adversaires, car les départs se font en groupe (mass-start). Cette combinaison d’effort stratégique et explosif a été l’un des moments forts de mon championnat, et j’ai réussi à décrocher un top 10.

Ces performances m’ont apporté une immense satisfaction, mais aussi une envie encore plus grande de continuer à progresser. Évoluer parmi les meilleures au monde, sur des terrains aussi exigeants que ceux d’Écosse, me confirme que le chemin que j’ai choisi porte ses fruits.

WE MADE HISTORY – Championnats d’Europe de course d’orientation

Quelques semaines plus tard, direction la Hongrie, pour les Championnats d’Europe

J’étais pleine d’optimisme, mais aussi d’une certaine nervosité. Chaque compétition me poussait à me surpasser, mais cette fois, il y avait quelque chose qui me tenait vraiment à cœur, le relais avec mes coéquipières et amies. Nous savions que nous avions l’opportunité de marquer l’histoire.
Puis, 3 courses maîtrisées se sont alignées et une véritable vague d’émotion nous a envahie.
Lorsque nous avons franchi la ligne d’arrivée en 4ᵉ position, un résultat jamais atteint pour l’équipe de France, les cris et les pleurs de joies sont sortis naturellement ! (la photo parle d’elle-même )
Nous étions proche du podium, mais ce que nous venions de réaliser avait une valeur immense. Chaque membre de l’équipe avait donné son maximum, et cette 4ᵉ place était bien plus qu’un simple classement : c’était la reconnaissance de notre cohésion et de nos efforts collectifs féminin. La preuve que tout ce travail acharné, toutes ces heures d’entraînement, portaient enfin leurs fruits.
Quand je suis montée sur ce podium, une vague d’émotions m’a submergée. La fatigue physique, certes, mais aussi une immense fierté. J’avais prouvé à moi-même que je pouvais réaliser ce dont je rêvais depuis des années. Et en voyant l’équipe de France autour de moi, tout ce que nous avions traversé ensemble pendant ces mois d’entraînement et de compétitions, j’ai compris que ce n’était que le début. L’année 2024 allait marquer un tournant, un avant et un après. Mais au fond, ce que je ressentais le plus profondément, c’était une certitude : je n’avais jamais été aussi prête à relever les défis à venir.
Ces performances en course d’orientation ont été marquantes, mais elles ne sont que la moitié de mon histoire cette année.
En parallèle de ma préparation spécifique, j’ai également exploré d’autres terrains de jeu, notamment en courant plusieurs trails de renom. La Skyrace de l’Echappée Belle et le Wildstrubel by UTMB ont été de véritables révélations. Ces courses m’ont permis de repousser mes limites, tout en découvrant une complémentarité fascinante entre la course d’orientation et le trail. C’est une double casquette que j’ai l’intention d’exploiter encore plus dans ma prochaine saison.
Mais avant de m’engager pleinement dans cette nouvelle voie, je l’espère encore une nouvelle fois avec vous, il me reste un dernier défi à relever : la Sainté Lyon, une course mythique où je compte bien terminer cette année en beauté.

Encore un grand merci à tous pour votre soutien, c’est toujours un plaisir de vous partager ce chemin du sport de haut niveau au sein duquel vous faites partie, telle une équipe !
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